Dans les faits, moins de
20% des activités actuelles de l'assureur sont consacrées à
sa mission première. C'est donc dire que 80% de ses activités ne
représentent pas son " Core Business ".
Comment
en sont-ils arrivés là?
Si
l'on regarde l'évolution des besoins en assurance collective ainsi que
le partage des responsabilités au cours des années, le bilan est
loin d'être favorable pour les assureurs.
Le
client en demande plus et il a droit à plus. Ayant accumulé des
déceptions importantes, il est devenu évident pour l'assureur qu'il
ne peut facilement compter sur des intermédiaires indépendants pour
assurer de répondre à ces demandes. Ainsi, l'assureur a été
dans l'obligation d'ajouter plusieurs activités de support et de
service nécessaires pour assurer que le " core " serait appuyé
solidement.
L'on
pourrait facilement blâmer le conseiller/actuaire indépendant de
ne pas remplir plusieurs de ces fonctions de service et de support après-vente.
Mais ce n'est certainement pas par désintéressement que ce dernier
n'assume pas pleinement ces responsabilités. Les frais de développement
de technologies propres sont significatifs et il manque de ressources financières.
Plusieurs priorisent la vente (la source de revenus) aux dépens du service
après-vente. Il manque d'information, sa formation est complexe et de plus,
il doit investir pour apprendre à connaître les produits et services
de plusieurs assureurs.
Enfin,
l'évolution exponentielle de la technologique ainsi que ses obligations
de gestion ajoutent à la pression perpétuelle.
Si
l'assureur assume la responsabilité de Souscrire le risque, le conseiller/actuaire
doit, lui, assumer un rôle de :
Conseiller
les entreprises pour assurer que ces derniers auront accès aux produits
et services pertinents à leur besoin tout en assurant de rechercher sur
le marché une tarification juste.
Il
doit également offrir à son client les services conseils en rapport
avec la gestion des avantages imposables, optimisation fiscale, etc.
Plus
le cabinet de service conseil est modeste, plus il devient difficile d'assumer
seul les coûts importants associés à supporter les outils
professionnels nécessaires pour conseiller ses clients en rapport avec
ses responsabilités fiscales ou encore, à se garder à jour
avec l'évolution des marchés.
Certains
de ces services de support en fiscalité seront-ils récupérés
par l'assureur? Plus l'assureur compensera l'inefficacité de son réseau,
plus le conseiller deviendra dispensable. Moins il apportera de valeur ajoutée
dans le processus, moins l'assureur sera disposé à le rémunérer.
Combien de conseillers/actuaires
peuvent se vanter de consacrer plus de 20% de leurs activités au service
conseil?
Le conseiller/actuaire
se dirige-t-il vers des fonctions de simple vendeur et une réduction de
commission? Avec l'accessibilité de l'achat d'assurance en ligne, son manque
d'apport peut mettre son existence en péril. Il devra donc trouver un moyen
d'élever son niveau de compétences et de services à court
terme.
Cette situation
est certainement déplorable. En bout de ligne, c'est le consommateur qui
écope et qui doit assumer la facture de l'inefficacité d'un marché
qui est dominé par quelques gros assureurs qui, plus par obligation
que par intérêt politique, contrôlent les opérations
dans un mode hautement conservateur.
Dans
les faits, le consommateur est mal desservi et il paie chèrement l'inefficacité
du système. SOUVENT il n'obtient qu'une portion du service auquel il aurait
droit mais TOUJOURS il contribue économiquement à près de
30% des primes en frais d'administration combinés.
Le
modèle d'affaires actuel est associé à un environnement d'Individualisme
et d'Isolement. La multiplication du traitement de la même information
ainsi que la reproduction des mêmes technologies rendent le modèle
d'affaires actuel peu efficace et extrêmement coûteux.

Cette
situation ne plaît ni aux assureurs ni aux intermédiaires. Puisque
les deux investissent plus de 80% de leurs ressources et énergies pour
réaliser moins de 20% de leurs profits.
Depuis
quelques années les assureurs ont commencé à se regrouper
afin de former des entreprises communes où ils ont accepté des tiers
comme intervenants. Ces nouvelles entreprises sont mandatées pour assumer
des responsabilités associées à la gestion d'activités
non distinctives.
La
création des services tels :
- paiement
de médicaments (Emergis (HealthAssure), ESI (CAPPS)),
-
les soins dentaires (Dentaide),
- les Programmes
d'Aide aux Employés (Solareh, Sheppell)
-
etc.
ont eu des effets très bénéfiques pour l'industrie
en permettant de concentrer des activités auprès de spécialistes.
Dans
un monde idéal, plusieurs autres services devraient être impartis
de la même façon. Une telle redistribution des tâches dans
un environnement collaboratif présente des opportunités importantes
pour tous les intervenants.

Pour
les assureurs, l'opportunité offre de consacrer plus de 80% de leurs efforts
et ressources aux activités les plus productives et significatives. Considérant
que conformément à la loi de Pareto, plus de 80% des profits sont
générés par moins de 20% de leurs efforts (core), ils sont
donc en mesure de créer de meilleurs produits et définir des stratégies
d'affaires assurant une croissance planétaire.
De
la même façon, les conseillers peuvent être plus efficaces
puisqu'ils n'ont plus à se préoccuper des multiples technologies
des assureurs et peuvent obtenir un accès instantané à la
bonne information au bon moment.
Les
économies réalisées par un tel modèle optimisé
représentent des gains importants pour les entreprises. Cette situation
pourra compenser l'accroissement du besoin en assurance collective.
La
technologie, tout comme le service, sont maintenant disponibles pour la gestion
de l'assurance collective. L'adoption sera graduelle au cours des années.
Chacun des adhérents aux services sont assurés d'un Retour très
rapide sur investissement. Les gains continueront de se cumuler d'une façon
exponentielle avec l'adhésion de chacun des nouveaux participants.